Chemin Départemental CD 7 Scolca Volpajola
Traditionnellement, l'accès au village de Scolca se fait par le CD 7 qui depuis Borgo traverse le village de Vignale avant d'arriver à Scolca et de trouver son terme dans un cul-de-sac au hameau d'Erbaghju.
1912
Dans sa séance du 15 septembre 1912, le conseil municipal de Scolca considère "que la commune de Scolca n'est pas reliée au chemlin de grande communication qui traverse le canton jusqu'à Lento" et "émet le voeu que Scolca soit reliée à Volpajola".
1949
En 1949, un rapport du Conseil Général pointait le fait que le Chemin Départemental N° 7 était divisé en deux tronçons distincts (le premier de la Gare de Borgo au Col de Ajacani et le second de Volpajola à Bigorno). De fait Scolca se trouvait exclu de cette voie de communication pourtant essentielle aux résidents. Ce rapport était favorable à l'extension du CD 7 et appelait le conseil municipal de Scolca à donner son avis sur le classement dans la Voirie Départementale du Chemin Communal de SCOLCA.
Le projet de chemin rural a aussi fait l'objet d'un mémoire explicatif très détaillé reproduit in extenso ci-dessous. Il fait suite à un voeu formel du Conseil Général daté du 15 avril 1949.
Le 1er août 1949 le conseil municipal de Scolca se prononçait favorablement sur ce classement.
1er août 1949 (extrait)
Pour autant, les travaux de raccordement des deux tronçons du CD 7 ne sont pas programmés.
1958
Dans sa séance du 1er octobre 1958, le conseil municipal prend connaisssance d'une subvention de 250 000 francs allouée par le Conseil Général pour la construction d'une chaussée revêtue (goudronnage) traversant le village.
1er octobre 1958 (extrait)
1964
C'est en 1964 seulement que fût prise la décision de désenclaver le village et le hameau en ouvrant une route en direction de Volpajola. Il existait auparavant un chemin muletier qui reliait le village de Scolca à celui de Volpajola mais il était dangereux et en mauvais état comme en témoigne le compte rendu du conseil municipal du 18 février 1945 : "Monsieur le Président a ouvert la séance, attire l'attention de l'assemblée sur le mauvais état de la route vicinale qui relie Scolca à Volpajola. Cette route est d'une importance capitale pour la commune puisque le pressoir à huile et les moulins se trouvent dans la commune de Volpajola. La dite route devient impraticable et dangereuse par suite de l'éboulement d'un mur de soutènement et risque d'interrompre le trafic aux transports muletiers entre les deux communes."
Une convention d'honoraires entre Monsieur PERFETTI Antoine, Maire de la commune de Scolca et Monsieur GOUR, Ingénieur Civil de Collectivités Publiques, a ensuité été signée le 9 juillet 1964.
Dans sa séance du 12 juillet 1964, le conseil municipal de Scolca a confirmé la désignation de M. André GOUR dont les bureaux sont sis au 19 Boulevard Paoli à Bastia comme architecte des travaux du chemin rural de Scolca à Volpajola et le 21 juillet de la même année, le Préfet de Corse informait le maire de Scolca que ce projet était inscrit au Programme Voirie Annuel 1963 pour une somme de 150 000 francs. Le 8 novembre 1964, le conseil municipal de Scolca approuvait les plans et devis du projet et en arrêtait le financement.
Le projet de construction du chemin rural de Scolca à Volpajola a fait l'objet d'une enquête publique auprès des habitants de la commune. A cet effet, un registre a été ouvert le 14 novembre 1964 et clôs le 21 novembre de la même année. Ce registre devait contenir les déclarations en faveur du projet et celles contraires au même projet mais Melle Thadée Perfetti, nommée Commissaire Enquêteur pour l'occasion par le maire de Scolca a constaté qu'aucune remarque n'avait été formulée.
1965
Le 2 mars 1965 à 15 heures, en la mairie de Scolca, se déroule la procédure d'adjudication au rabais sur soumission cachetée concernant les travaux de construction du chemin rural (première tranche). Etaient présents : M. Antoine Perfetti, Maire, MM. Antoine Toussaint Perfetti et Ange Toussaint Franchi, Conseillers municipaux, Etaient aussi présents M. le Receveur Municipal et M. l'Architecte des Travaux (M. Gour).
Dès l'ouverture de la séance, une liste de six concurrents a été établie :
Antoniotti Dominique, Entrepreneur à Borgo
Casanova Jean Marie, Entrepreneur à Ponte Leccia
Société Travaux Corse (SO-TRA-CO), Entrepreneur à Rutali
Pietri Pierre, Entrepreneur à Bastia
François Henri, Entrepreneur à Vescovato
Natali Paul, Entrepreneur à Borgo
A l'ouverture des enveloppes, les entreprises Casanova Jean Marie et François Henri n'ont pas été admises à concourir.
C'est l'entreprise Pierre qui a remporté l'adjucation car la moins disante des quatre : elle proposait un rabais de 1 % quand les trois autres demandaient une majoration de 2 à 3 %.
En mai 1965, sous couvert de M. le maire de Scolca, M. André GOUR, architecte des travaux rappelait à M. PIETRI, Entrepreneur les conditions d'intervention sur les propriétés concernées par la construction de la route et, en particulier :
"1er. Avant de pénétrer sur les propriétés privées, obtenir des propriétaires une autorisation écrite (en particulier propriété ORSATELLI),
2ème. En dehors de l'emprise du chemin, les propriétés traversées seront remises en leur état primitif (enlèvement des terres en excédent et en particulier des blocs).
3ème. Les propriétés ouvertes par les travaux seront clôturées avec des fils de fer barbelés (voir dispositions du projet)."
Le différent avec la propriété ORSATELLI se traduit par une interruption de chantier à partir du 2 juin 1965.
Dans sa séance du 6 juin 1965 le conseil municipal constate que les travaux de la première tranche sont en voie d'achèvement et que la deuxième tranche qui prévoit l'empierrement et le goudronnage du chemin doit être entreprise en urgence afin de pérenniser les ouvrages effectués. Il demande à cet effet que le chemin de Scolca à Volpajola soit classé dans le réseau départemental.
Le 31 octobre 1965 le conseil municipal arrête le financement des travaux de la deuxième tranche pour un montant de 80 000 francs. Le 27 mars 1966 le conseil municipal vote un emprunt de 52 000 nouveaux francs pour une durée de 15 années auprès de la Caisse des Dépôts et Consignation, toujours pour financer cette deuxième tranche. Dans la même séance il est rapporté la demande de suppression d'un dos d'âne sur le CD 7 : "Le chemin départemental n°7 qui nous relie à Volpajola forme au-dessus d'un groupe de maisons comprenant entre autres, l'école et la mairie, une cuvette suivie immédiatement d'un dos d'âne dont la suppression, prévue à l'origine dans le plan des travaux, n'a pas été réalisée. Lors d'un violent orage, la route, transformée en torrent impétueux, déversait au point où se trouve la dite cuvette, une immense cataracte cernant dangereusement des maisons en contre-bas, inondant des caves, emportant des murs de soutènement, des planches de jardins, dévastant en ligne droite, sur plus d'un kilomètre, une région particulièrement fertile."
En Novembre, le chantier n'avait toujours pas repris malgré la levée des oppositions et une lettre de relance datée du 1er octobre puis une autre du 18 novembre de la même année.
1966
Le 7 août 1966, la demande d'adjudication des travaux de la deuxième tranche est faite auprès de M. le Préfet de la Corse. Cette autorisation est donnée le 16 septembre 1966 et se déroule en la mairie de Scolca le 31 janvier 1967. C'est M. Pierre PIETRI, Entrepreneur à Bastia qui a remporté l'adjudication.
1967
En mai 1967, M. GOUR, Architecte des Travaux s'inquiétait, auprès du Maire de Scolca, de la bonne réalisation des travaux et de leur conformité par rapport aux engagements pris.
Le 11 juin 1967, considérant que les travaux de la deuxième tranche (goudronnage) sont pratiquement terminés, le coneil municipal réitère sa demande de classement du chemin de Scolca à Volpajola dans le cadre de la voirie départementale.
Un procès verbal de réception provisoire est établi le 31 août 1967 pour servir de point de départ du délai de garantie de un an imposé à l'entrepreneur.
Un an après, le 31 août 1968, le procès verbal de réception définitive est établi par les mêmes protagonistes (le Maire, l'Entrepreneur, le Directeur des travaux).
1973
Si la commune de Scolca est dorénavant reliée par le CD N° 7 à son chef-lieu de canton, un point noir demeure : en effet le CD N° 7 n'est pas goudronné entre la sortie du village de VIGNALE et le col de IAGANI, rendant ainsi l'accès toujours difficile. Enconseil municipal du 15 juillet 1973, les élus de la commune de Scolca font part de ces doléances au Préfet de la Corse : "Monsieur le Maire expose au Conseil qu'il a reçu de Monsieur le Préfet de la Corse une lettre en date du 10 juillet 1973 par laquelle il demande au CM de donner son avis sur le projet de remodelage cantonal concernant les cantons de Campitello et de Campile. En conséquence il demande au Conseil d'en délibérer. Le Conseil, après avoir longuement délibéré : 1er) Le CM et les habitants de la commune de Scolca sont beaucoup plus préoccupés par le fait que la route reliant Scolca à Vignale n'est pas goudronnée sur une distance de deux kilomètres rendant l'accès à Scolca impraticable. Ces deux kilomètres n'ont jamais été goudronnés et cela est inadmissible et intolérable en 1973. Le CM attire l'attention sur ce problème qui pour lui est plus important d'autant plus que du fait des dégâts causés par la tempête de neige du mois de mars 73, la route d'accès à Scolca a subi d'importants dommages."
1974?
Goudronnage du dernier tronçon du CD7 entre Vignale et le col de Iagani.