Soeur Marie Julie de Saint François
Sœur Marie Julie de St. François
Née Bonetti Saveria Nunzia Maria le 11 mars 1865 à Scolca
Décédée dans la maison St. Jean Baptiste de Tong—Uien—Fang,
Chex—Si (Chine)
Maria Nunzia Saveria devint sœur postulante en la Maison généralice de Ste. Hélène de Rome, le 9 Mai 1888. Elle y prit l’habit le 24 Septembre de la même année sous le nom de Marie Julie de St François. Le 8 Juin 1890 elle y prononça ses premiers Vœux.
Sœur novice elle s’embarqua à Marseille faisant partie des religieuses désignées par l’Obédience pour aller fonder au cœur de la Chine la maison de St. Jean Baptiste de Tong—Uien—Fang, au Chex-Si septentrional.
D’une nature, droite franche pleine de courage, d’entraide elle se dévoua d’une manière remarquable à sa nouvelle mission avec ses sœurs.
L’épreuve ne tarda pas à tomber sur cette maison à peine fondée ; deux des religieuses succombèrent au typhus, deux autres dépérirent. Oublieuse d’elle-même, Marie Julie, pendant plusieurs jours, soigna ses sœurs jour et nuit tout en cumulant les charges de la maison, sans rien perdre de sa belle humeur. Mais sa santé ne tint pas, elle la perdit bientôt et pendant près de 7 années sa souffrance ne l’empêcha pas de se donner à la résolution de ses œuvres avec un rare dévouement tout en prononçant ses voeux perpétuels le 13 juin 1893 en Chine.
D’un courageux caractère, intelligente et aimable pour tout, jamais on ne recourrait à elle sans trouver le secours dont on avait besoin.
Marie avait le talent de comprendre le mode de pensée des chinois, tous avaient en elle une confiance illimitée.
Pendant six années on peut dire qu’elle fit face à toutes les douleurs sans que l’on ne puisse la soulager et sans que la plus petite plainte sorte de sa bouche.
Personne ne pouvant accepter de voir mourir S. Julie, les neuvaines se succédèrent pour obtenir sa guérison.
L’ évêque et tous les Prêtres de l’obédience firent même un vœu à St Antoine, mais la maladie atteignit son cœur, enlevant bientôt tout espoir.
Sa parfaite résignation aux volontés de Dieu ne la quitta pas pourtant, jusqu’à son dernier soupir. Elle s’endormit du dernier sommeil, ayant conservé son intelligence jusqu’au bout, au moment des premières vêpres de la fête de St Raphael c’était le 25 septembre 1897.
Exposée à la chapelle Marie Julie était belle à voir, on se reliait pour contempler ce visage paisible et digne sur lequel étaient empreintes les vertus qu’elle avait pratiquées durant sa Vie.